dimanche 7 mars 2010

Vingt fois sur le métier je remets mon ouvrage

Je fais et refais en esprit tout ce que je devrai faire « en vrai ».
Par exemple, je fais ma valise en esprit, une fois, deux fois, trois fois… sans rien oublier, rangeant tout bien et quand enfin il faut vraiment la faire, j’en ai assez, ça me barbe ! Je l’ai déjà faite trop de fois !

Ou alors je sais que le sherout passera le lendemain à 10 heures. Je me mets en scène devant l’hôtel, une fois le sherout arrive, une deuxième fois, une troisième fois, puis je corse, j’imagine qu’il est en retard, ou qu’il n’arrive pas du tout et les mesures à prendre alors. Avoir le téléphone sur moi, téléphoner. Encore une fois et le sherout arrive à l’heure, je monte dedans. Le lendemain, à 9h30, je suis réellement devant l’hôtel, en avance on ne sait jamais. Mais j’en ai marre d’attendre ce sherout ! Marre, ça fait 50 fois que je l’attends !

Je voudrais ne pas avoir à répéter ou alors prendre de l’avance mais ça ne marche pas. Par exemple je voudrais consacrer une journée entière à ouvrir et fermer la porte du box de la voiture. Je le ferai 500 fois puis je n’aurais plus à le faire pendant 500 fois, il suffirait que je « rappelle » une des fois où je l’ai fait et le box s’ouvrirait et se fermerait tout seul mais ça ne marche pas comme ça.

Ou alors je passerai une journée à faire l’aller retour en métro jusqu’à la gare et ensuite, quand je devrais vraiment y aller, un claquement de doigt et j’y serais, sans stress. Mais ça ne marche pas comme ça.

On ne peut pas prendre d’avance sur les événements. Les imaginer ne sert à rien et fatigue. Et on ne peut pas non plus stocker des mouvements.

Je continuerai donc de stresser.



Sherout à Tel Aviv

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